Votre résidence pour aînés ou établissement de santé est-il prêt à faire face aux urgences?

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Pour assurer la sécurité des gens et veiller à ce qu’ils mangent assez et restent hydratés en cas de catastrophe, une bonne planification est nécessaire.

Tempête de neige, feux de forêt, tornade, inondation, verglas. Rien n’arrête les catastrophes naturelles. Heureusement, vous pouvez réduire leurs répercussions dans votre établissement en vous dotant d’un bon plan.

«­Je ne veux pas que votre manque de préparation devienne votre prochaine catastrophe», affirme Linda Eck Mills, directrice régionale des ventes chez Meals For All, un fournisseur de ressources alimentaires d’urgence et d’information sur le sujet.

Comme ce genre de catastrophe naturelle se produit chaque année, la préparation aux urgences est essentielle, même dans les endroits qui ne sont pas très à risque. En effet, les pannes d’électricité, bris d’aqueduc et autres peuvent aussi entraîner une situation d’urgence.

Il revient à chaque province d’établir ses propres exigences pour garantir une planification adéquate en cas de catastrophe, y compris pour ce qui concerne la coordination avec les organismes fédéraux et locaux. La réglementation prévoit notamment l’obligation d’avoir assez d’aliments et d’eau pour faire face aux urgences.

Ce sont les règles. Mais au-delà de celles-ci, Linda Eck Mills explique qu’il y a selon elle cinq étapes à suivre pour faire en sorte d’être capable de bien gérer la sécurité et la nutrition pendant une situation d’urgence. 

La préparation aux urgences commence tôt

1. Planifier les urgences possibles.
Déterminez, au minimum, les cinq principales catastrophes qui risquent le plus de se produire dans votre région, puis établissez des politiques et procédures pour chacune d’elles. «­Gardez à l’esprit que plus d’une catastrophe pourrait survenir en même temps, recommande-t-elle. En 2020, nous avons eu la COVID-19 en plus d’autres catastrophes naturelles.»

2. Garder assez de nourriture sur place.
Pour combien de jours gardez-vous des provisions sur place? Il faut savoir qu’il est plutôt risqué de se fier à un protocole d’entente avec son distributeur, puisque celui-ci dépend de la chaîne d’approvisionnement, qui peut aussi être perturbée en situation d’urgence. Vous aurez l’esprit bien plus en paix en planifiant une quantité de repas lyophilisés ou de longue conservation.

3. Respecter le régime alimentaire de chacun.
Il est essentiel de respecter les besoins en matière de régime et de texture en offrant des plats connus et réconfortants qui ont fait l’objet d’une analyse nutritionnelle. Pour ce faire, vous devez calculer le nombre total de lits, pas de ceux occupés. En cas d’urgence, vous pourriez devoir nourrir des résidents ou des patients provenant d’ailleurs.

4. Bien gérer l’eau.
De gros contenants d’eau sont parfaits si vous avez quelqu’un pour les déplacer. En d’autres mots, vous devez réfléchir à la taille de contenant optimale et à la facilité de distribution. Encore une fois, il vaut mieux éviter les ententes et garder de l’eau sur place. ­Si toute la région a besoin d’eau en même temps, l’approvisionnement risque d’être difficile.

5. Préparer son personnel.
Tout commence par une bonne formation sur les mesures d’urgence. Vous devez aussi imprimer les politiques, les procédures et les plans. «­Vous ne pouvez compter sur les versions électroniques de vos documents, parce que vous n’aurez peut-être pas d’électricité pour y accéder.» Service alimentaire Gordon recommande également de toujours garder une version imprimée du menu et des coupons-repas pour une période de trois jours, en plus d’une liste à jour des régimes.

Déterminer comment les aliments seront utilisés

En cas d’urgence, les établissements devraient utiliser les aliments qu’ils ont en réserve selon l’ordre suivant :

  • Produits périssables
  • Aliments congelés (à moins qu’ils aient été compromis en raison d’un changement de température)
  • Produits non périssables et stocks d’urgence

D’après Linda Eck Mills, le fait de compter sur les stocks habituels entraîne beaucoup d’incertitude. 

«­Je discute souvent avec des directeurs de services alimentaires, et ils me disent : “Oh, je vais utiliser les aliments dans les frigos et les congélateurs, et ce ne sera pas un problème, parce que nous avons une génératrice.” Puis ils se rendent compte que leur section du bâtiment n’est pas alimentée par la génératrice.»

C’est pourquoi il est important de planifier, affirme-t-elle. De l’électricité pour le réfrigérateur ne signifie pas pour autant de l’électricité pour le four. Et si les résidents doivent être évacués? Si l’urgence survient durant la nuit, l’équipe des services alimentaires ne sera sûrement pas là, ce qui veut dire que le personnel infirmier devra s’occuper des repas.

Préserver la sécurité… et sa réputation

La préparation aux urgences, y compris en veillant à avoir une réserve suffisante d’aliments et d’eau, est plus qu’une exigence. Selon Linda Eck Mills, elle protège les résidents et les patients, en plus de donner confiance en l’établissement. 

«­Si vous ne protégez pas adéquatement la santé et le bien-être de ceux dont vous êtes responsable et qu’une catastrophe se produit, les gens risquent de partir quand leurs proches se rendront compte que les services fournis ne répondaient pas aux attentes.»

Veuillez communiquer avec le Centre de ressources nutritionnelles pour en savoir plus sur les menus d’urgence et ceux adaptés en temps de pandémie. 

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