Prise en charge du diabète : une préoccupation grandissante

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De plus en plus de Canadiens sont atteints de diabète; il est essentiel de leur offrir des soins et des repas adaptés.

Toutes les trois minutes, un Canadien reçoit un diagnostic de diabète. Diabetes Canada a récemment mis à jour ses lignes directrices en matière de prévention et de prise en charge de la maladie. On y présente notamment les plus récentes données cliniques afin de bien outiller les établissements de santé qui accueillent des personnes atteintes de diabète ou à risque de l’être.

Diabète est une maladie chronique qui se traduit par l’absence de production d’insuline (type 1) ou l’incapacité de l’organisme à utiliser correctement l’insuline produite (type 2). Dans les deux cas, il en résulte une glycémie trop élevée, car l’organisme n’arrive pas à utiliser le glucose comme source d’énergie.

En 2016, le pourcentage de Canadiens ayant reçu un diagnostic de diabète de type 2 atteignait 7 %. Forme la plus fréquente de la maladie (environ 90 % des cas), le diabète de type 2 se manifeste généralement chez les personnes de plus de 40 ans. Son impact se fait donc beaucoup sentir dans les centres de soins de longue durée. Par exemple, en Ontario, près de 28 % des résidents de ces centres en sont atteints. C’est pourquoi les services alimentaires de ces milieux doivent absolument connaître et comprendre les meilleures pratiques à adopter.

Principaux éléments mis à jour

Publiées par Diabetes Canada, les Lignes directrices de pratique clinique pour la prévention et le traitement du diabète au Canada sont mises à jour tous les cinq ans. Elles donnent accès aux données cliniques probantes les plus pertinentes et actuelles sur le sujet

On y trouve d’ailleurs un chapitre sur la prise en charge du diabète chez les aînés qui est très pertinent pour les services alimentaires. Voici les trois points à retenir de cette section :

  • Chez les aînés , le diabète se manifeste différemment de chez le reste de la population et doit donc être traité en conséquence. Cela est particulièrement vrai pour les gens qui ont une dépendance fonctionnelle ou qui sont fragiles, atteints de démence ou en fin de vie. Pour éviter le surtraitement, il faut recourir à des stratégies personnalisées.
  • Chez les personnes âgées atteintes de diabètes et d’autres comorbidités ou chez celles qui sont fragiles, les stratégies privilégiées doivent viser exclusivement à prévenir l’hypoglycémie; les cibles glycémiques doivent donc être moins strictes.
  • Chaque plan de soins doit être adapté en fonction de la personne; ce qui fonctionne pour quelqu’un pourrait ne pas constituer le meilleur traitement pour une autre personne.

Miser sur des soins individualisés

Chez les personnes diabétiques, tous les aspects des soins et de l’alimentation doivent être examinés au cas par cas. Il est également crucial d’éviter de surtraiter les personnes atteintes de diabète en restreignant leur diète, puisque cela pourrait entraîner des complications.

Même si les diètes thérapeutiques sont utilisées depuis longtemps, les études tendent de plus en plus à montrer que, chez les diabétiques, ces diètes risquent de mener à une diminution de la prise alimentaire, une perte de poids involontaire et la malnutrition.

Même son de cloche chez Les Diétitistes du Canada, où l’on précise que la réduction de l’apport alimentaire et la perte de poids peuvent entraîner un risque accru de morbidité et de mortalité. D’après les lignes directrices de 2018, les diètes flexibles ou une diète normale et équilibrée (c’est-à-dire qui respecte le Guide alimentaire canadien) pourraient suffire à prévenir la perte de poids et contrôler le taux de glycémie chez les aînés atteints de diabète.

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