Dans le langage courant, l’expression «difficile à avaler» s’utilise pour désigner une situation qui nous fait vivre de la frustration. Pour les personnes atteintes de dysphagie, cette tournure est bien plus qu’une simple figure de style. La déglutition peut s’avérer dangereuse pour elles, surtout lors de la consommation d’aliments ou de boissons que la plupart d’entre nous considèrent comme normaux.
C’est là que la texture peut faire toute la différence. L’IDDSI a élaboré un ensemble de lignes directrices visant à garantir la sécurité des personnes souffrant de dysphagie. Ces normes mondiales permettent la standardisation des régimes alimentaires pour tous ceux qui éprouvent des difficultés liées à la déglutition. Comme la terminologie du National Dysphagia Diet (NDD) n’est plus prônée, c’est le cadre proposé par l’IDDSI qui regroupe les bonnes pratiques en la matière au Canada.
Pourquoi cette classification est-elle si importante?
Selon Dana Fillmore, gestionnaire stratégique des solutions pour la santé, l’application cohérente de ces normes est essentielle pour les soins de santé actuels. Comme les patients sont de plus en plus souvent amenés à se déplacer d’un centre de soins à un autre, il est essentiel que de la nourriture et des boissons appropriées aux personnes atteintes de dysphagie soient toujours disponibles.
«Ce qui est considéré comme une consistance de miel pour quelqu’un peut être perçu comme une consistance de sirop pour quelqu’un d’autre, explique-t-elle. Sans norme, ces termes peuvent être utilisés de façon interchangeable dans une situation où l’épaisseur ou la texture sont très importantes pour la santé du patient. Nous avons besoin d’uniformité.»
Les normes de l’IDDSI donnent des descriptions des liquides et solides épaissis, et non une simple comparaison à des produits courants tels que le sirop, le miel ou le nectar. Il existe différents niveaux d’épaisseur et de texture pour les aliments liquides et solides.
De nouvelles normes pour définir et mesurer la texture
Les méthodes de mesure sont essentielles pour l’IDDSI, car elles font plus qu’indiquer l’épaisseur recommandée des produits : elles offrent des moyens pratiques de vérifier cette épaisseur.
«Au lieu d’estimer à l’œil qu’une substance ressemble à peu près à du miel, c’est maintenant possible de faire un test qui donne une réponse claire et constante, explique notre experte. Il ne faut qu’une seconde ou deux pour le réaliser à chaque fois que l’on prépare un produit.»
Toujours selon Dana, une période d’adaptation sera nécessaire au fur et à mesure de la mise en œuvre des normes IDDSI. Mais une chose est sûre : la terminologie commune et les méthodes de mesure de l’IDDSI amélioreront la sécurité des personnes souffrant de dysphagie, quel que soit leur niveau.
Informations complémentaires
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Visitez le iddsi.org pour en savoir plus sur le cadre proposé et le soutien à l’intégration des normes dans votre organisation.
Remarque : Le cadre et les descriptions de l’IDDSI sont soumis à la licence CCreative Commons Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0. L’attribution doit être faite de la manière suivante : c) International Dysphagia Diet Standardisation Initiative 2016. L’attribution n’est PAS PERMISE pour les publications dérivées qui incorporent des modifications au cadre de l’IDDSI allant au-delà de la traduction./em>
Avis complémentaire : La modification des diagrammes ou des descripteurs du cadre de l’IDDSI est DÉCONSEILLÉE et n’est PAS RECOMMANDÉE. Les changements apportés aux éléments du cadre de l’IDDSI peuvent entraîner de la confusion et des erreurs dans le choix de la texture des aliments ou des boissons pour les patients souffrant de dysphagie. De telles erreurs ont déjà été associées à des événements indésirables comme l’étouffement et le décès.
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