L’utilisation du bon produit pour la tâche à effectuer permet d’économiser temps et argent de même que de garantir la sécurité.
Mieux vaut prévenir que guérir. En matière de nettoyage et d’assainissement, l’utilisation de la bonne quantité du bon produit constitue la façon la plus économique d’arrêter la propagation des germes, bactéries et maladies infectieuses avant qu’ils ne deviennent un problème.
Vous employez des produits de nettoyage pour toutes sortes de tâches : lavage de la vaisselle, nettoyage de la cuisine, entretien des planchers, hygiène des mains, lessive, etc. Et ces produits sont parmi vos meilleures armes pour garantir la sécurité.
Les hôpitaux et les résidences consacrent environ 10 % de leur budget de service alimentaire aux produits de nettoyage. Tandis que ces coûts peuvent sembler considérables, ils ne sont rien en comparaison de ceux à assumer en cas d’épidémie. Vous ne pouvez mettre en péril la santé de vos patients, vos résidents, vos employés et le public ni ignorer les responsabilités financières et les conséquences sur votre réputation qu’entraîne la négligence. Heureusement, il existe des façons simples de garder son environnement propre et sécuritaire.
“If you use the right chemical for the job and look at the use-cost of each chemical, your costs are cheaper than you might think,” says Stephen Saunders, a Gordon Food Service Chemical & Beverage Category Analyst.
Chaque établissement est unique
Pour déterminer le coût réel des produits, M. Saunders recommande de calculer le coût par utilisation. Il fait aussi remarquer que le recours aux systèmes à dosage revient presque toujours moins cher que d’utiliser des produits prêts à l’emploi de marques nationales.
S’il semble pratique d’acheter, par exemple, du nettoyant pour vitres en vaporisateur, le coût de revient de ces produits est jusqu’à quatre fois plus élevé que celui des systèmes à dosage, sans compter que la concentration du produit prêt à l’emploi n’est pas nécessairement adaptée aux besoins de l’établissement.
Voici les principaux facteurs à considérer lors du choix d’un produit :
- Quels types de saleté cherche-t-on à éliminer?
- Quelle est la qualité de l’eau?
- Quelle surface veut-on nettoyer?
- Quel est le taux d’efficacité du produit assainissant?
Tous ces aspects sont importants. Pourquoi? Parce que les résidus graisseux nécessitent l’utilisation d’un détergent alcalin puissant. Que l’efficacité des produits varie grandement en fonction de la dureté de l’eau. Que l’utilisation d’un produit inadéquat sur un plancher risque d’en abîmer la surface. Et que la vaporisation du mauvais produit sur les tables et autres surfaces ne tuera pas les germes et autres contaminants.
Comme chaque situation est unique, il est essentiel de se référer à des spécialistes, recommande M. Saunders. Les plongeurs doivent savoir combien de temps la vaisselle doit tremper et le concierge doit éviter d’essuyer l’assainissant avant qu’il n’ait eu le temps d’agir. Un spécialiste pourra non seulement donner de la formation et des conseils, mais il pourra aussi ajuster correctement la proportion de produit utilisé.
« Avec les produits chimiques et les détergents, la méthode approximative est à éviter, explique-t-il. Quand les employés versent les produits à l’œil, ils en utilisent généralement trop. Ils se disent souvent que l’efficacité augmente avec la quantité utilisée. Pourtant, avec ces produits, il y a un point à partir duquel on ne fait que gaspiller de l’argent, sans compter qu’on nuit aux résultats. »
Aperçu des besoins de nettoyage
Voici quelques conseils de M. Saunders :
Lavage de la vaisselle. . Dans un lave-vaisselle à basse ou à haute température, il faut penser à ajuster la durée du nettoyage plutôt que le détergent. En passant de 60 à 90 secondes, on laisse plus de temps au détergent pour agir. L’ajout d’un agent de rinçage permet aussi d’éviter les résidus et les taches sur les verres.
Évier à trois compartiments. Encore une fois, il ne faut pas verser le détergent à l’œil. M. Saunders a vu des établissements réaliser beaucoup d’économies simplement en employant un distributeur qui libère chaque fois la bonne quantité de liquide. De plus, avec le javellisant, cette méthode comporte des risques, car ce produit est corrosif et peut réagir avec d’autres produits chimiques. De façon générale, il sera plus sécuritaire d’utiliser un assainissant quaternaire.
Nettoyage de la cuisine. Les besoins varient en fonction de la surface. Le métal, la pierre, le carrelage et les joints de coulis requièrent différents produits. Sans les conseils d’un spécialiste, prévient M. Saunders, on risque de gaspiller de l’argent à payer des gens qui utilisent des produits inefficaces. En plus d’être coûteux, l’usage du mauvais produit – ou du bon produit, mais dans les mauvaises proportions – peut poser un risque pour la santé et la sécurité.
Entretien du plancher. L’utilisation d’un seul produit pour tous les planchers constitue rarement une bonne solution. Encore une fois, il vaut mieux obtenir les conseils d’un spécialiste. Dans la cuisine, on trouve souvent beaucoup de résidus graisseux, ce qui nécessite l’utilisation d’un nettoyant enzymatique sans rinçage. Toutefois, si ces produits sont efficaces sur le carrelage, ils ne le sont pas sur le béton scellé. À l’extérieur de la cuisine, il sera peut-être nécessaire d’employer un nettoyant acide sur les planchers de pierre. Il est à noter que l’utilisation du mauvais nettoyant risque de laisser des endroits glissants ou collants, ce qui augmente le risque de chute. Cela pourrait également rendre la surface plus salissante, ce qui augmentera la fréquence du nettoyage.
Hygiène des mains. . Le taux d’efficacité varie beaucoup d’un désinfectant pour les mains à l’autre, tout comme le nombre d’utilisations qu’il permet. Pour obtenir les meilleurs résultats possible, il faut bien lire la fiche technique, plus précisément vérifier le taux d’élimination des bactéries et des germes.
Lessive. Comme chaque produit agit différemment, M. Saunders explique que pour économiser et obtenir de bons résultats, on doit bien choisir le cycle de lavage. Les machines sont souvent réglées pour se remplir jusqu’à la ligne de remplissage la plus élevée, ce qui oblige à utiliser plus de détergent et d’eau chaude. Toutefois, un technicien de soutien devrait être en mesure de programmer la machine pour maximiser le rapport détergent-eau.
Entretien ménager. Il existe des systèmes à dosage pour presque tous les types de produits de nettoyage. Ces systèmes sont beaucoup plus économiques que les produits prêts à l’emploi, notamment parce qu’ils permettent d’utiliser chaque fois la bonne quantité de produit. Si on utilise trop d’un produit, on gaspille de l’argent. Mais si on n’en utilise pas assez, on risque de propager les germes d’une surface à l’autre plutôt que de les tuer.
Des spécialistes des produits chimiques qui sont là pour vous
En santé, fait remarquer M. Saunders, il est crucial de comprendre comment les produits chimiques agissent et de recevoir la bonne formation pour éviter la propagation des germes. Quand on travaille auprès d’une population plus vulnérable aux infections, il est crucial de nettoyer et assainir correctement les surfaces.
Les gestionnaires de services alimentaires se concentrent principalement à assurer la bonne marche de la cuisine. Mais beaucoup d’entre eux doivent aussi superviser le nettoyage. Selon M. Saunders, s’ils ne sont pas à l’aise dans ce domaine, ils doivent recourir aux services d’un spécialiste .
Ils ont également avantage à analyser la qualité de leur eau, à examiner leur équipement et à calculer le coût moyen par utilisation de leurs produits. « Ces renseignements pourraient permettre de déterminer qu’un certain produit haut de gamme ne convient pas à la qualité de l’eau, précise-t-il. Mais plutôt que, bien utilisé, un produit de qualité inférieure sera plus efficace… et économique. »